§1
Que vantagem é que tiramos de ouvir um homem dizer que se viu livre do jugo, que não acredita mais que haja um Deus que vele pelas suas acções, que se considera o único mestre da sua conduta, que não presta contas a ninguém a não ser a si mesmo? Será que pensa mesmo que faz com que a partir de agora vamos passar a ter confiança nele, e a pedir-lhe consolação, conselhos, e ajuda em todas as necessidades da vida? Será que pensa que nos alegrou ao dizer-nos que duvida que a nossa alma seja mais do que um pouco de vento e de fumo, e ainda por cima de no-lo dizer com um tom de voz fogoso e satisfeito? É isto então algo a dizer com alegria; e não pelo contrário algo a dizer tristemente, com a maior tristeza do mundo?
Pascal. Pensées. [194]. Tradução minha.
Quel avantage y a-t-il pour nous à ouïr dire à un homme qu'il a secoué le joug, qu'il ne croit pas qu'il y ait un Dieu qui veille sur ses actions, qu'il se considère comme seul maître de sa conduite, qu'il ne pense à en rendre compte qu'à soi-même? Pense-t-il nous avoir porté par là à en avoir désormais bien de la confiance en lui, et à en attendre des consolations, des conseils, et des secours dans tous les besoins de la vie? Pense-t-il nous avoir bien réjouis de nous dire qu'il doute si notre âme est autre chose qu'un peu de vent et de fumée, et encore de nous le dire d'un ton de voix fier et content? Est-ce donc une chose à dire gaiement; et n'est- ce pas une chose à dire au contraire tristement, comme la chose du monde la plus triste?
§2
«E que faz o santo na floresta?», perguntou Zaratustra.
O santo respondeu: «Faço canções e canto-as. E, quando faço canções, rio, choro e murmuro; portanto, louvo a Deus.
Ao cantar, chorar, rir e murmurar, louvo o Deus que é o meu Deus. Mas que nos trazes tu de presente?»
Quando Zaratustra ouviu estas palavras, despediu-se do santo e disse:
«Que teria eu para vos dar?! Mas deixai-me ir embora depressa, para que não vos tire nada!»
E assim se separaram um do outro, o velho e o homem feito, rindo, tal como riem dois garotos. Mas quando Zaratustra se encontrou só, falou assim no seu íntimo:
«Será, então, possível? Este velho santo ainda nada ouviu dizer, na sua floresta, de que Deus morreu!»
Nietzsche. Assim Falava Zaratustra. Paul Osório de Castro (trad). Relógio d'Água: 1998
»Und was macht der Heilige im Walde?« fragte Zarathustra.
Der Heilige antwortete: »Ich mache Lieder und singe sie, und wenn ich Lieder mache, lache, weine und brumme ich: also lobe ich Gott.
Mit Singen, Weinen, Lachen und Brummen lobe ich den Gott, der mein Gott ist. Doch was bringsts du uns zu Geschenke?«
Als Zarathustra diese Worte gehört hatte, grüßte er den Heiligen und sprach: »Was hätte ich euch zu geben! Aber laßt mich schnell davon, daß ich euch nichts nehme!« - Und so trennten sie sich voneinander, der Greis und der Mann, lachend, gleich wie zwei Knaben lachen.
Als Zarathustra aber allein war, sprach er also zu seinen Herzen: »Sollte es denn möglich sein! Dieser alte Heilige hat in seinem Walde noch nichts davon gehört, daß Gott tot ist!«
Bonus:
Où peut-on prendre ces sentiments? Quel sujet de joie trouve-t-on à n'attendre plus que des misères sans ressource? Quel sujet de vanité de se voir dans des obscurités impénétrables? Quelle consolation de n'attendre jamais de consolateur?
Qu'ils laissent donc ces impiétés à ceux qui sont assez mal nés pour en être véritablement capables: qu'ils soient au moins honnêtes gens, s'ils ne peuvent encore être Chrétiens: et qu'ils reconnaissent enfin qu'il n'y a que deux sortes de personnes ; ou ceux qui servent Dieu de tout leur cœur, parce qu'ils le connaissent; ou ceux qui le cherchent de tout leur cœur, parce qu'ils ne le connaissent pas encore. C'est donc pour les personnes qui cherchent Dieu sincèrement, et qui reconnaissant leur misère désirent véritablement d'en sortir, qu'il est juste de travailler, afin de leur aider à trouver la lumière qu'ils n'ont pas.
Bonus:
Où peut-on prendre ces sentiments? Quel sujet de joie trouve-t-on à n'attendre plus que des misères sans ressource? Quel sujet de vanité de se voir dans des obscurités impénétrables? Quelle consolation de n'attendre jamais de consolateur?
Qu'ils laissent donc ces impiétés à ceux qui sont assez mal nés pour en être véritablement capables: qu'ils soient au moins honnêtes gens, s'ils ne peuvent encore être Chrétiens: et qu'ils reconnaissent enfin qu'il n'y a que deux sortes de personnes ; ou ceux qui servent Dieu de tout leur cœur, parce qu'ils le connaissent; ou ceux qui le cherchent de tout leur cœur, parce qu'ils ne le connaissent pas encore. C'est donc pour les personnes qui cherchent Dieu sincèrement, et qui reconnaissant leur misère désirent véritablement d'en sortir, qu'il est juste de travailler, afin de leur aider à trouver la lumière qu'ils n'ont pas.
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